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Sherlock


Archiv

15 août 2008 5 15 /08 /août /2008 21:48
les percussions
en procession
croisées au carrefour

sont retrouvées
frappant sur la foule,
un curé et une vierge-mère

------

à l'arrière d'un abri-bus
des dames me baisent les joues

------

le curé fume après sa messe,
embrasse, serre doucement les mains ;
et pose son regard comme sur
un palier de psychanalyste
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14 août 2008 4 14 /08 /août /2008 17:34
"Ce qu'il faut, c'est que chacun se multiplie par lui-même."
Fernando Pessoa. En bref.

une ville à se perdre,
où agir à l'oreille ;
pénétrer dans l'or
des églises exposant
l'horreur : cheveux

véritables, œil de
verre, plaies et cor-
des ; cadavres de cire
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13 août 2008 3 13 /08 /août /2008 23:14
sommeil rattrapé
des nuits sous la tente
du voyage-passage
et des souvenirs tués

chercher comment bien habiter
l'appartement qu'on me prête
dépoussiérer, aménager, laver

m'accompagner au son d'une radio –
rêver à la belle langue que j'entends sans
la comprendre et qui habite cet espace trop
vaste pour une personne

me coucher
pour déguster enfin arrivée
à/un Porto
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12 août 2008 2 12 /08 /août /2008 23:29
Tgv Paris-Irun, le jour, je lis Antonio Tabucchi, La tête perdue de Damasceno Monteiro.
Quatrième de couverture : "un roman aux apparences de thriller [...] se déroulant dans l'ancienne et fascinante cité de Porto [...]. [L]es abus policiers, [...] la torture, [...] la justice, [...] la marginalité sociale et [l]es minorités ethniques [sont] le ferment de cette histoire, dont les ingrédients principaux en sont le symbole et la métaphore, c'est-à-dire la force expressive de la fiction qui transforme une donnée réelle en littérature. Un roman [...] où domine la figure de l'avocat Don Fernando, inoubliable personnage : bizarre, métaphysique, anarchiste, aristocrate, obsédé par la Norme juridique, vaincu par la vie mais bien loin d'être résigné."

Irun-Coimbra, compartiment numéro sept. Six jeunes gens voyagent calmement dans la nuit, la pénombre et le vent. Le reste du train se saoule au pastis et aux joints – dans le couloir, toute la nuit. Ils font savoir leur force.
Nous restons dans la lune claire, notre fenêtre ouverte et passons doucement les montagnes, la brume du réveil, les cloches des frontières et celles des troupeaux.

L'aventure mêle le laisser-aller de l'épuisement et la vigilance face à l'inconnu.

Coimbra-Porto (s. Bento). Porto m'a saisie sur un pont par l'ampleur de sa géographie. Les fous y arrivent en avion.
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11 août 2008 1 11 /08 /août /2008 23:09
"Tachkent (Ouzbékistan, URSS) 6 oct. 32
Retour à la civilisation, c'est-à-dire une table, de l'encre, des tramways bondés de gens jurant – et un service postal qui, peut-être ira plus vite vers vous donner de mes nouvelles."

"A bord du Porthos (Au large de Ceylan) 24 sept. (1934) 
Mes chers,
le voyage s'allonge et par moment il semble qu'il ne prendra fin qu'avec la vie ; on se sent une chose passive emportée sans pouvoir."

Ella Maillart. Cette réalité que j'ai pourchassée. 
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9 août 2008 6 09 /08 /août /2008 23:48

au cœur des nuits étoilées
ci-gigote dans la lumière
qui teint l'attente
du jour


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7 août 2008 4 07 /08 /août /2008 23:14

une tente,
une robe de soirée,
des chaussures
qui prennent l'eau,
un livre et
une lampe de poche

 
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4 août 2008 1 04 /08 /août /2008 23:43

les temps
se mêlent
en une
étoffe
à large 
maille

 
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3 août 2008 7 03 /08 /août /2008 23:17
une cannelure par heure de train
halte dans un souvenir fellinien

la troisième peau glisse sur l'œil
et pousse les loess du chemin

la pile de livres est prête
le dépouillement accepté 
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2 août 2008 6 02 /08 /août /2008 23:28

le tambour
d'une colonne
écroulée
dans la cella,
ivre 

 
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