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Sherlock


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15 juillet 2007 7 15 /07 /juillet /2007 21:23
    "Le subrécargue interrompit le capitaine : vous voudriez savoir qui a trahi le jeune-homme ? – Le navire était encore au port que je connaissais la cachette du passager clandestin.
    Vous n'en avez pas dit un mot, répondit Waldemar Strunck, embarrassé.
    Je ne suis pas un trouble-fête, dit Georg Lauffer.
    Vous ne pouvez pourtant pas transpercer du regard des objets solides, dit
Waldemar Strunck. Il se sentait battu.
    Certainement pas, dit le subrécargue, il souriait ; mais quelqu'un peut m'avoir rapporté une chose ou l'autre.
    L'armateur,
Waldemar Strunck sortit ces mots d'une voix gargouillante, est-il sur le bateau ? Il tourna violemment son torse, comme s'il voulait chasser ce secret dangereux.
    Non, non, s'exclama le subrécargue, sans dissimuler que le geste étrange du capitaine l'amusait, quelle supposition bizarre.
    La confusion de
Waldemar Strunck était complète.
    Le subrécargue continua : je suis vraiment désolé que le caractère secret de la cargaison et l'ignorance du but de notre voyage vous mettent dans l'embarras. Je perçois aussi à présent l'obstination hésitante de vos questions. Mais je ne peux pas vous aider à résoudre vos problèmes. Du moins, il ne me vient pas d'idée heureuse pour l'instant. Moi-même, je ne connais pas le contenu des caisses. On peut faire telle ou telle supposition. Mais il faut se garder d'hypothèses aventureuses ou insolites. Il est inutile de se livrer à des soupçons sans fin, du moment que nous avons accepté d'assumer des obligations.
    Nous ne nous comprenons pas, dit le capitaine au comble du désespoir, j'ai mal ordonné mon discours."

HHJ, Le Navire de bois.
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