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Sherlock


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13 juin 2007 3 13 /06 /juin /2007 20:00

Chez Phyllis, un petit tour par l'anglais, je recopie ses extraits de la semaine. J'y lis aussi une étonnante manière de localiser sa librairie : séductrice !
It's been a long time I haven't see you and laugh about our psychic tortures. This summer, I'll come before or after kung fu to buy a book I could read in english. Novel? short novel? poetry?
A question : have you ever write the second excerpt as a note?

"The underground roads
Are, as the dead prefer them,
Always tortuous."

 

"When he looked the cave in the eye,
Hercules
Had a moment of doubt."

 

"Leaning out over
The dreadful precipice,
One contemptuous tree." 

 

W.H. Auden

Je n'avais pas le vocabulaire pour le 3e,
lean out, se pencher au dehors,
lean over, se pencher en avant,
leaning out over donne le vertige,
dreadful est bien sûr terrifiant,
contemptuous signifie : altier, méprisant, contempteur (du latin contemptor, j'ai fait uniquement du grec et le latin m'est absolument inconnu...)

Une traduction trop libre :

Au surplomb extrême
du terrible précipice,
un arbre seul hautain.

(Un arbre encorbellé ?)

Ma langue de l'attachement n'est pas le français (on me dit que j'ai un petit accent). Il a fallu que je passe par Londres pour me sociabiliser. Berlin aurait été un possible.

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12 juin 2007 2 12 /06 /juin /2007 19:00
Enfance ma voisine au fado à fond,
jour après jour j'enlève une partie du grillage rouillé qui sépare nos jardins,
je crois reconnaître les voix d'Ana Rosmaninho et de Rosa de Jesus
dans la compilation de la bibliothèque.

Des conciliabules avec deux voisines derrière le noisetier et le garage,
l'une glissait une échelle et descendait du béton, du rock et des cris familiaux,
l'autre venait des herbes et d'une famille de ferrailleurs.

En face de la maison, un terrain vague.
Dans la maison, une grande application au terrain vague.
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11 juin 2007 1 11 /06 /juin /2007 22:22
Un livre blanc
poésié à côté de l'urne
transparente

Ce matin
dans un meuble déplacé
une exclamation
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10 juin 2007 7 10 /06 /juin /2007 21:29
Michaux, page CXXI, Pléiade premier tome.

"Avant le 12, il reçoit de Fourcade, dont le jardin a été bombardé, le certificat demandé et l'argent de la vente du violoncelle. Le 19, il évoque à Paulhan l'exposition qu'il aurait faite s'il avait pu revenir à Paris. "Mon centre du langage semble souffrir bien davantage de l'anémie cérébrale. / C'est tout vide, là, petit, contradictoire, animé d'une sorte de mouvement brownien, mais c'est plus fibrillaire. Or, je voudrais créer de l'indignation ! / Que Gallimard patiente donc." Le 28, il remercie Tavernier de lui dédier certains de ses poèmes : "Je veux croire qu'ils vous auront été plus agréables à composer qu'à moi ma Nuit remue". Marie-Louise et lui lisent "avec délices l'autobiographie de Gertrude Stein"."
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9 juin 2007 6 09 /06 /juin /2007 20:37
(en effigie) se réunissent dans les parcs. C’est dans les parcs et nulle part ailleurs,

que se produisent les précipités de façade à travers les sapins.

Il s'y insomnie un
théâtre d'inquiétudes,

s'y propose des lectures examinées et céroplastiques.

Le sens du devoir de l'orientation foudroie son attitude.



Les mots ne me venant pas, je les ai piochés quelque part. Un unique mot est mien.


-----------------------------
Rien à voir, on me signale un président de la République française ivre après un entretien culturel avec son homologue russe.
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8 juin 2007 5 08 /06 /juin /2007 20:22
Jaur--s.jpg

Un vieux moteur a parlé d'Athéna ce matin.
Mon assureuse versaillaise est étonnante.
J'ai un dos de Malabar.

Le moteur versaillais est adossé au malabar,
il lui dit toutes les saloperies qu'il a à l'esprit,
avec la jouissance de sa liberté.

Athéna se marre le bouclier dans la glace.
Elle a mis son tee-shirt Esprit.
Ça craint ça réjouit d'écrire ça !
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7 juin 2007 4 07 /06 /juin /2007 20:13
Réception du Vice-consul, du Pitre et des Immigrés hier,

Evasion aux Buttes Chaumont avec le pitre et le grand vizir.

UN HOMME — Excusez-moi, vous chantez ?
AUGENBLICK — Non je regrette
LE MÊME HOMME — Dommage

Page 26
"Le Vizir se précipita et glissa sous mes fesses un petit carré d'étoffe blanche qui sert d'habitude aux psychanalystes pour protéger leurs appuis-tête contre la bave de leurs névrosés, genre de sollicitude que l'on rencontre encore dans les hôtels de passe quand la patronne file un essuie-mains amidonné à la pute qui vous fait monter."

Téléphone
UNE FEMME
— Bonjour, vous nous avez dit être intéressée par des réunions de consommateurs...
AUGENBLICK — Oui, bonjour...
LA M
ÊME FEMME — Seriez-vous disponible demain pour une réunion sur les chewing-gums ?
AUGENBLICK — Ah désolé, je ne mange pas de chewing-gums

Le pitre immigré fait des bulles avec le vice-consul. Notre vizir a retrouvé son kung fu, il est resté serein devant la pute qui l'a fait monter pendant tellement d'années. La femme et l'homme ont parlé de l'humour au quotidien et de la curiosité pour les cas d'urgence.
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6 juin 2007 3 06 /06 /juin /2007 20:58
Chat assis sur arbre-jambe

Peut-être quelque chose change

Le vice-consul doit être arrivé

L'autre est encore plié

Repenser au regard

Filtrer les confusions

Et


cependant pas encore loin de là tentation
dis pas être
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5 juin 2007 2 05 /06 /juin /2007 22:57
"Si j'ouvre la porte il y aura l'obscurité
et l'odeur de pierre et d'humidité
du vestibule       et sous la porte du salon
un rai de lumière silencieuse
Si j'ouvre la seconde porte il y aura
un rond de clarté sous un abat-jour de carton vert
et quelqu'un de dos      un plaid écossais sur l'épaule"

Claude Roy, "Pli du temps", A la lisière du temps.

En regard...
"3
Avez-vous essayé quelquefois
de regarder une araignée
les yeux dans les yeux ?"

Comme Jahnn
"Une eau glacée qui coule      On l'entend sans la voir"

Et
"L'odeur de neige (déjà)      dans l'air très froid
un moment avant que la neige se mette à tomber

(Déjà) la lumière du jour      avant qu'il fasse jour
Quelqu'un monte un escalier une lampe à la main

La sensation (déjà) de gouttes qui s'écrasent
Le ciel noir      bien avant que l'orage se décide à crever

Le quatuor      archets suspendus      Le silence s'est fait
entendre (déjà) avant l'attaque      les premières mesures

Ce que je vais te dire      et que tu sais (déjà)"

"Le silence dit que le silence
écoute couler la source du chant"
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4 juin 2007 1 04 /06 /juin /2007 20:05
J'en suis à l'étape de l'invention, c'est dur.

"Le thé dans les verres était frappé, au fond nageaient des morceaux de sucre brillants, et dans les mains des sœurs brillaient des aiguilles avec lesquelles, inlassablement, elles brodaient leur nom sur de longues nappes." Felicitas Hoppe, Le pique-nique des coiffeurs.

J'ai parlé de la conférence : un café souple, un chapitre. Quand le moment sera venu, je chercherai des témoins rares.

Une carte exacte.
Repenser au regard et laisser le jugement.

Le métier que je voulais faire quand j'étais enfant : recopier des manuscrits dans un monastère ! Evidemment je ne l'ai jamais dit. Il y avait plusieurs contraintes : celle de l'époque, celle du genre, celle de l'incroyance. Le pire, c'est qu'il s'agit toujours de mon souhait profond.

"Invention 1/ Action de trouver. Invention d'un trésor 4/ Action d'imaginer (un moyen) ; moyen inventé -> combinaison, 2. expédient, ressource. Inventions diaboliques 6/ Arts. Faculté de construire dans l'imaginaire. Invention et observation chez le romancier. – Construction de l'imagination. -> fiction. Une invention romanesque." Robert.
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