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Sherlock


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23 avril 2007 1 23 /04 /avril /2007 17:55

Eh bien on m'avait dit que j'aurais le temps de prendre connaissance dans le détail des textes de loi aux moments de creux, mais... il y a eu tellement d'affluence, que ce moment est venu seulement deux heures avant la clôture du bureau de vote ! J'ai pu donc vérifier que ma présidence avait bien été conforme à la loi et me préparer aux opérations de dépouillement.
A 18 heures, du thé, du sucre et du café. Premier calme.

1462 inscrits et 1199 votes exprimés, 16 nuls. Vu beaucoup de monde. L'urne, le président, le votant. J'ai regardé dans les yeux toutes ces personnes qui ont voté. Certains votes intenses, d'autres absolument nonchalants. Beaucoup votaient pour la première fois.
Eu souvent la chair de poule ; ai dû remettre ma veste parce que je crois qu'un assesseur avait vu mes bras réagir.

Il faut aussi sentir si une petite agitation va augmenter ou bien va cesser d'elle-même la seconde suivante. Savoir sentir la foule et agir de manière appropriée : demander le calme fermement ou attendre la seconde suivante. Savoir gérer l'intervention et la confiance.

Une équipe très agréable et efficace ; nous avons exprimé ce même sentiment quand nous nous sommes rendus à la mairie pour y remettre les procès verbaux, les feuilles de dépouillement, les bulletins nuls, la liste d'émargement, les cartes "en retour", les résultats (il faudrait que je regarde mes antisèches pour compléter cette liste).

Notre numéro d'arrivée : 15.
Sur les 67 bureaux de vote de l'arrondissement.
Pas de problèmes constatés à la remise des documents.
Pourvu que tout se passe bien aussi le 6 mai.

J'ai seulement acheté le Monde aujourd'hui, pour regarder les résultats nationaux. Et me remettre dans la forme habituelle de citoyenneté.

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22 avril 2007 7 22 /04 /avril /2007 20:19

Combien de fois aurais-je dit aujourd'hui "a voté" ?
Est-ce que je vais trébucher parce qu'une chose m'aura surprise et intimidée à la fois ?
Le premier employé sera-t-il efficace et sympa ?
J'essaie d'oublier en écrivant ces choses anodines que la France me semble plutôt à droite et tellement consumériste.
Impossibilité totale d'alimenter le blog, je suis mobilisée de 7 h 30 à presque minuit.
J'ai croisé par hasard une personne qui était à ma petite soirée et qui préside aussi un bureau de vote, encore une personne que je pourrais appeler si j'ai une difficulté pour trancher par inexpérience.
Sur l'école, il y a un drap qui dénonce la réalité des enfants scolarisés de parents dépourvus de papiers de séjour en France.

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21 avril 2007 6 21 /04 /avril /2007 19:00

L'INTERVIEWEUSE — Que faites-vous en conduisant ?
FRAUNEIN — En conduisant ma bicyclette ?
L'INTERVIEWEUSE — Non, votre voiture.
FRAUNEIN — Je n'ai pas de permis.
L'INTERVIEWEUSE — Et vous, vous avez le permis ?
AUGENBLICK — Oui.
L'INTERVIEWEUSE — Alors, que faites-vous en conduisant ?
AUGENBLICK — Je conduis aussi une bicyclette, ça ne pollue pas, ce que je fais en conduisant ma bicyclette ?
L'INTERVIEWEUSE — Non, quand vous conduisez une voiture, ça vous arrive ?
AUGENBLICK — Oui, ce que je fais quand je conduis une voiture ?
L'INTERVIEWEUSE — En conduisant.
AUGENBLICK — Eh bien... je regarde la route !
L'INTERVIEWEUSE — Merci.
AUGENBLICK — Bon week-end.

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20 avril 2007 5 20 /04 /avril /2007 20:53

"Premiers froids
A l'angle de la 72nd et de Colombus avenue
Il joue du saxophone et bat ses semelles décollées
en suivant le rythme
Cheveux noirs, barbe blanche, sans âge
Le son est aussi beau qu'un velours très ancien
répercuté par la cage de ces maisons
de briques rouges

Les ménagères posent leurs filets pleins de maïs
ou de patates douces et écoutent
L'une se signe, une autre a les larmes qui perlent
Un livreur s'arrête, pose son vélo contre un acacia
et se met, les yeux fermés, à onduler
comme un cobra
J'ai retrouvé l'air qu'il joue : Perdido street blues
Le chapeau bosselé et crasseux qu'il a posé
devant lui se remplit de dollars
America...!

Quand le vent lui chipe un billet, il pose
le pied dessus sans cesser de jouer
Les boutiquiers coréens, vietnamiens, portoricains
sont tous sur leur seuil pour ne rien perdre de ce miracle
et se mettent à tortiller du cul
Ma jeunesse m'est revenue comme une gifle
Ma tête était devenue une ruche d'abeilles dorées
Suis resté là, longtemps, avec cette musique
qui emportait mon temps perdu
comme billes de bois flotté"

New York, 1992
Nicolas Bouvier, Le dehors et le dedans.

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19 avril 2007 4 19 /04 /avril /2007 23:51

mauvais sommeil
depuis son appel
malvenu
des combats
impossibles, alors

aussi

étonnante recherche de Fraunein
sur les zombies
sa peur, ses tentations – son terme –,
moi qui ne culpabilise pas (oh si mais c'est encore loin), je dirais leurs séductions.

vu et aimé Haneke
discuté longuement politique avec mon ancien voisin, une belle discussion ample et créative.
il habite maintenant rue des Ardennes.

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17 avril 2007 2 17 /04 /avril /2007 20:00

Une pensée m'est venue en évidence flottante :
— Si j'ai tué mes parents ?
— Ils se sont tués tout seuls.
Au moment, où je me disais aussi
que c'était tout de même vraiment plaisant
d'être enfin optimiste et de me penser un avenir
dégagé.
Les mauvaises pensées ont d'autres reflets.
La vie est plus souple,
ouf.
Une évidence de baignoire
après un bout d'entretien.
Mes bureaux seront installés pour demain,
pour affaires privées
et affaires publiques.
Tout de même, un appel à donner :
message bien reçu 
et
as-tu décidé de te soigner ?

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16 avril 2007 1 16 /04 /avril /2007 21:39

Un appartement qui vit bien le jazz,
le chat qui se remet de la foule,
le parc des Buttes Chaumont crowded, le canal beautiful people,
on me dit des choses essentielles,
je lis des poèmes de Nicolas Bouvier et un entretien avec Romain Goupil,
merci...
j'use une ponctuation dont je n'ai pas coutume,
finalement oui cette impatience a sans doute déjà
un début d'issue,
ah ce n'est pas clair ?
Assommée,
et ça l'a fait rire,
j'ai fait
un catalogue de rêves.
Cet appartement vit très bien le jazz.
I began by taking the A-train.
Un appel à Londres,
un ami qui viendra
prendre un autre air.
Je retourne manger un petit quelque chose,
chez moi, en haut,
après cette journée intense.

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15 avril 2007 7 15 /04 /avril /2007 21:48

Lundi : rue de Belleville, boulevard Voltaire, rue de Bercy.

En vrac. Pour cause d'avance prise. Un dimanche transitoire et de repos.

Je devrais recevoir mon modem dans 15 jours. Neuf me rembourse les 55 euros d'ouverture de ligne France Télécom !

Vendredi, rue des Pyrénées, au métro. Des types. Des tables et des panneaux "I love Co2". Et "l'escroquerie du réchauffement climatique". Des gens qui s'arrêtent et qui écoutent attentivement. Comment peut-on encore attraper avec la théorie du complot ?

Ici mon oreille se tend quand les clients parlent de pages.

Je vais préparer dimanche prochain, lire et intégrer les documents qu'on m'a donnés concernant la présidence d'un bureau de vote. Je me demande si je connais des personnes qui votent là où je préside. Rue Manin.

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14 avril 2007 6 14 /04 /avril /2007 21:23

Maintenant
quelques amis chez moi
partagent un peu de vin
la vue des rideaux qui soufflent
sous la boule à facettes
ou à regarder les livres encore renversés
de beaux amis vont venir
ceux qui ont connu mon appartement sur le canal
et ses couches géologiques de papiers
seront très certainement surpris
mais en même temps
ça n'est que la matérialisation
d'une autre chose
qu'ils auront suivie.
Des mondes se croisent,
et se souriront très probablement.
Lucienne et son loup,
et ceux qui pourraient se lire ici
si je les nommais.

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13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 21:07

Salle d'attente de mon centre d'impôts :
Juste à
 côté de l'affiche "neuf engagements pour vous faciliter l'impôt", du ministère,
une affiche de cinéma me frappe : "le masque de la vertu".
Je crois que ce centre a appartenu à Gaumont,
dans cet ancien quartier audiovisuel. Les studios des Buttes Chaumont, à vous.
Ce qu'il en reste aux impôts :
"Dette de haine" ;
"Jocelyn", évocation romantique de Léon Poirier ; l'affiche montre un visage de femme qui se détache d'une scène de montée à l'échaffaud !
"Le stigmate", de Louis Feuillade.
Un emplacement est vide, un contribuable est peut-être parti avec l'affiche.
Qu'est-ce que ça pouvait bien être ?
Je suis passée au bureau n° 2,
mon trésorier comptait avec ses doigts.

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