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Sherlock


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16 février 2007 5 16 /02 /février /2007 22:58

Dernièrement -- à la bibliothèque administrative de l'hôtel de ville, la référence suivante – ah mais chuuut... (Allez, un demi-cadratin.)

"Autorisation à monsieur le maire de Paris de signer au nom de la ville de Paris une convention avec l'autorité militaire en vue de définir les conditions matérielles et financières de son intervention dans le cadre du "plan aspirateur" adopté. Bulletin municipal officiel. 20 janvier 1979. N° 15. Page 908."

 

 


Finalement -- j'ai opté pour le mal de dos utile. C'est à dire que je passe d'une activité à une autre, avec tout le matériel nécessaire. Ordinateur portable, différentes notes, les annonces de courrier cadres, les affaires de kung fu et le repas du midi. Ça fait donc trois sacs à présenter ouverts à l'entrée de la bibliothèque. Et aussi un "décrispe-toi les épaules" le soir...

Pour l'humeur et l'allant nécessaires à la concentration, la recherche et l'écriture, j'ai (re)trouvé le système aujourd'hui, un peu par hasard. Je m'étais proposée pour aller chercher un cadeau pour un collègue de b* à la Fnac des Champs Elysées (impossible de garer son vélo chez les fous du volant !), de l'apporter à Iéna, de redescendre dans le 13e pour chercher des places gratuites de cinéma asiatique, avant de me "recentrer" à Beaubourg. Au total deux heures de vélo qui ont bien libéré des endorphines.

 

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15 février 2007 4 15 /02 /février /2007 23:42
Mais comment j'ai pu faire pour que les haricots soient en caoutchouc ? Je crois que je pensais vraiment à autre chose.

Miss Kittin sur la ligne 7 bis. Envie de changer de carnet. Vite.

Pantalons. La taille 39 n'existe pas. Pourquoi ?

Au théâtre des Abbesses, j'ai toujours l'impression d'arriver dans du carton peint. Au balcon, je regarde la scène comme si je relevais d'un autre monde. C'est très frappant quand l'éclairage au sol est bleu.

Ici les femmes ont du rouge à lèvres vif et ça leur va bien.

Akram Kahn et des musiciens, tablâ, harmonium, sitar, violon, une autre percussion-tabouret avec un Allemand dessus. Danse kathak reprenant des scènes mythiques (
Mahâbhârata
et Baghavad Gita). Improvisation sur les nombres et les ombres.

Guillaume veut faire du "consultanat".
J'ai parlé de la femme avec la fleur en plastique dans les cheveux.

Et je ressens quelques conséquences physiques des exercices d'hier.

Des jeunes femmes aux écharpes voyantes ne retrouvent plus leur rangée. Je n'ai pas quitté ma place, et pourtant je me suis un peu perdue dans certaines rêveries. Je ne devais pas penser aux haricots en caoutchouc.

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13 février 2007 2 13 /02 /février /2007 23:41
Jardin parcouru à la tombée de la nuit, par des coureurs, par mon pas incertain qui tâte les marches.

Vers la péniche amarrée dans mon ancien quartier. Eau, canal sans voitures.

Un homme était impressionné par l'histoire d'un Gaulois enterré avec son cheval. Et impressionné qu'on ait vu son impression.

J'ai vu une femme avec une fleur en plastique, profondément malheureuse. Parlé un temps avec une autre qui portait le même prénom que ma mère.

L'archéologie, on finit toujours par parler de trésors. Je suis remise dans un certain passé et mélange les temps comme les vieux.

Le regard à fleur de l'eau, je me suis fait une idée. En revanche, je n'ai pas pu faire les courses.

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12 février 2007 1 12 /02 /février /2007 22:30
J'avais lu "l'eau bout en trois phRases" sur le blog amha. J'ai peut-être bien lu. Je me suis fait un thé.

8 heures, agressivité sortie de nulle part et évanouie dans un café, 9 h 30, jamais vu à Paris, cool, patron jeune, beau et bienveillant, un euro au comptoir et un verre d'eau sans demander, boulevard Voltaire, une mise en place particulière de la salle. Il était tôt.

20 heures, Agua, au Latina. Critique des Inrocks affichée sur les vitres, un homme parle en italien à son ami : automasochiste et intellectuel. Toi tu es à côté et tu ne connais pas l'histoire du "film de piscine" que tu vas voir, ah. Je lis ce qui est affiché et note le mot "déceptif" dont je croyais comprendre le sens (de l'ordre de la mélancolie). Mais non, il s'agit d'un anglicisme, qui signifie décevant. C'est aussi décevant comme mot.
Le film est étrange, il n'y a que des choses ratées ou inquiétantes. Sur la forme, j'ai pensé à Akerman par instants. Les quatre nages vues par en dessous.... la course, le papillon, le petit truc que je n'avais jamais vu pour le dos, le plaisir de nager dans une eau lisse (ça c'est ma propre expérience de nageuse). Akerman aussi dans un passage cinématographiquement osé : le point de vue du marathonien qui nage dans un fleuve, des points, des gouttes, du noir, de l'illisible. Le travail du son qui fait partie de l'expérience de la nage.
Je me demande si je ne vais pas aller le revoir la semaine prochaine avec mes affaires de piscine...

Il y a des histoires de chat, le mien est aux aguets... C'est rauque.
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11 février 2007 7 11 /02 /février /2007 21:09
Hier : le collègue de César nous a dit ce qu'il avait sur le cœur. J'ai vu ma parole pourtant sobre le pénétrer comme un trait. Il allait et venait et ne pouvait pas enlever ce trait. Alors il nous a parlé d'une chose personnelle mais anodine pour mesurer notre qualité d'écoute. Et il a vu qu'il pouvait continuer.

Aujourd'hui : classement de mails et rêveries/fantasmes/compulsion ? sur un ordinateur ultraportable pour être vraiment travailleuse mobile. Divagation autour de l'encombrement et la mobilité. Bon. Pas bien grave et même plutôt bon pour l'esprit finalement.

Hier : à la bibliothèque, j'étais assise à côté d'une dame qui écrivait en grec et travaillait sur Ulysse (javeline ?). On a échangé sourires et mots amusés autour d'une annonce d'abandon/de destruction de sac plastique bleu. J'avais changé de secteur pour voir.

Aujourd'hui : je n'ai pas eu à fuir parce que c'est B* qui est partie faire le nécessaire à propos de son dégât des eaux. J'ai donc fait mon nécessaire ici.

Hier : Placid et Muzo (ce sont elles qui le disent ! Béatrice et Marina) m'ont invitée dans un restau tibétain rue Quincampoix. J'ai trouvé le lieu vraiment dépaysant, simple et grandiose. C'était très bon ! Soupe de lentilles avec de la coriandre (rha), légumes et poulet aux épices (dont curry), saucé avec du pain
vapeur (à la tsampa ? farine d'orge). J'ai enfin pu goûter au thé tibétain salé, avec du beurre et du lait.

Aujourd'hui : j'ai fait un petit tour de blog pour affiner ma perception de ces étranges espaces personnels et en trouver que je pourrais mettre dans mes liens. Des citations aussi. Pas encore d'inspiration pour ma bannière..

Au/un passage :
"[...] et j'en aurai pas avant demain lorsque je serai parvenue à m'extirper de mon lit puis de mon café puis de mon peignoir puis de mon appartement." (lu chez
maiorapril)

Ici, absolument hermétique (pas de commentaires possibles), mais une liste et une taxinomie qui m'intéressent.
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10 février 2007 6 10 /02 /février /2007 11:34
B* fais ses cartons ; je file à la bibliothèque de Beaubourg *BPI*.

Alors cette "note de patience" : après la BPI je passe chez Béatrice et me laisse embarquer dans une surprise. Pas facile concrètement de déménager en étant au chômage, donc je suis très fauchée. J'ai dit ok pour se voir samedi soir, mais on fait un truc gratuit ou très léger. Elle m'a dit que je n'avais à me préoccuper de rien de financier ce soir. Un cadeau, un appel d'air. Je ne sais pas ce qu'on va faire et ça sera de la pure amitié (libérée de mes contraintes habituelles).

A voir de très loin, puisqu'elle est Italienne par son père. Un extrait de Dante, Le purgatoire, fin du chant XXVII :

"Lorsque tout l'escalier fut parcouru,
et que nous fûmes à la dernière marche,
Virgile mit ses yeux dans les miens,
et dit :"Tu as vu, mon fils,
le feu temporel et l'éternel ; te voici en un lieu
où plus loin, par moi-même, je ne discerne plus.
Je t'ai mené ici par la science et par l'art ;
prends désormais ton plaisir pour guide ;
tu es hors des voies étroites et escarpées.
Vois le soleil qui brille à ton front ;
vois l'herbe, les fleurs et les arbustes
qu'ici la terre produit d'elle-même.
Tandis que viennent, pleins de joie, les beaux yeux
qui, en pleurant, m'ont fait venir vers toi,
tu peux t'asseoir, tu peux aller par là.
N'attends plus mon dire ni mon signe ;
ton jugement est libre, droit, et sain,
ne pas faire à ton gré serait une faute :
aussi je mets sur toi la couronne et la mitre."

A part ça, "tonight ! tonight !" (le Tigre).
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9 février 2007 5 09 /02 /février /2007 22:06
Au début -- le vieux temps -
TensIncompréhension dans une allée de bibliothèque municipale. Amitié minutée des deux côtés et un peu gênée. Bien.

Puis --
Cantine avec une carte empruntée pour un repas à 3 euros. Rires. On me dit de postuler pour un boulot de star. Je déblaye mes peurs et finalement décide que je peux postuler. Déjà deux fois qu'on me le propose, il y a un moment où il faut se lancer. Je sais bien d'où vient cette timidité profonde - elle ne se voit pas du tout me dit-on, elle est bien cachée (et les situations qui la taquinent ne sont heureusement pas si courantes) ! Des éléments d'une précédente lettre me serviront pour cette fois : le substrat pour me mettre à l'aise.

Le bus 96 nous dépose à Saint-Michel. A mi-parcours on attend le prochain en regardant les livres abandonnés sous une poubelle : un deuxième exemplaire d'un livre de la bibliothèque du kung fu offert par l'espace public !

Visite de l'exposition de Patrick Blanc, Folies végétales (avec une version de travail du livret jardinez bio dans mon sac, qu'E voulait me faire lire et annoter).
Une expo brève et pédagogique, apaisante. Les plantes des torrents (des rapides en tube à essais - bruit) aux longues feuilles, dont certaines avec des bulles qui leur évitent des déchirures. Quatre ou cinq cyclamens aux feuilles iridescentes mis en bulles et suspendus dans une petite chambre, une mise en scène de la baie d'Along (la deuxième photo peut en rendre compte), des plantes cachées des sous-bois.

Un peu de sa biographie au sous-sol ; une photo de lui à l'armée, dont la légende indique qu'aucun règlement ne force les appelés à se couper les ongles. On le voit avec des ongles très longs : question du genre et question de l'explorateur. De son entretien filmé, je retiens le lien explicité entre une forte compétition et l'abondance des apports organiques et énergétiques. Compétition et développement rapide auxquels ont été préférés l'étude des sous-bois : le milieu de la coexistence d'une grande variété de plantes qui s'organisent pour optimiser au mieux leur espace et leurs ressources, et qui ont une croissance lente.

Retour pour un café à la buvette et rire aux escaliers pour le travail surprenant de la direction des parcs et jardins :


L'année du cochon de feu (cycle des 12 animaux et des 5 éléments) commencera le 18 février. Le défilé parisien est prévu pour le 25 février, départ à 14 heures, au 66 avenue d'Ivry dans le 13e arrondissement. J'ai bien envie d'y aller...
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8 février 2007 4 08 /02 /février /2007 20:23
Toujours dans ma biscotte magnétique, je trouve l'association Aude : Association des utilisateurs de détecteurs électroniques.

J'ai loupé mon intuition d'aller lire ma corne de taureau au bar ourcq et de tomber sur le lancement d'un roman édité par BL. Enfin, ce pourrait être l'occasion d'écrire les deux trois mails promis.

Tragiques --
"Méphistophélès : Laisse cela. Personne ne s'en trouve bien. C'est une figure magique, sans vie, une idole. Il n'est pas bon de la rencontrer ; son regard fixe engourdit le sang de l'homme et le change presque en pierre. As-tu déjà entendu parler de la Méduse ?" Goethe cité par Leiris.

Femmes antiques --
"Depuis longtemps, je confère à ce qui est antique un caractère franchement voluptueux. Les constructions de marbre m'attirent par leur température glaciale et leur rigidité. [...] La solennité de l'antique me séduit et aussi son côté salle de bains."

Don Juan et le commandeur --
"[...] les dieux intervenant et lançant le tonnerre et à cause de la versification racinienne qui présente, en même temps que cette roideur antique à laquelle j'attache tant de prix, une sorte de duveté d'alcôve où toutes les lignes se font fluides comme celles de corps en amour ;"

J'ai fini le cheddar à la page 71 de L'âge d'homme.

Et encore ça ! Ah je veux bien être responsable de la touche W si le poste est toujours disponible.

Demain, je suis obligée de me lever tôt.
Hier au kung fu, j'ai senti que j'avançais encore un peu. Dimanche j'irai m'entraîner au Luxembourg pour apprendre de nouveaux mouvements de la première forme.
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6 février 2007 2 06 /02 /février /2007 22:15
C'est à la page 28 de le problème martien que j'ai commencé à accrocher, un peu. Un style qui n'est pas habituel et qui varie peut-être trop d'une série de pages à une autre. Cependant l'idée est intéressante, le livre finement édité, et je suis curieuse.

"... en dehors du fait qu'ils
empruntent une biscotte magnétisée sans
chauffeur pour se rendre aux principaux
bâtiments, grâce à un câble souterrain aimanté."

On pourrait vraiment/plutôt/aussi/mais pas forcément en faire une bd.

A cette lecture de poésie en 2005, il y avait surreprésentation de poètes. On m'a demandé naturellement ce que j'écrivais, j'ai répondu de la poésie administrative. J'ai dû le dire d'un ton tel qu'on a cru à une nouvelle forme poétique, j'ai bien essayé de rectifier, mais on y a encore plus cru et puis on/elle est partie discuter avec d'autres vrais faux poètes.

Après, à chaque fois que j'écrivais mes courriers, discours et autres textes administratifs, je ne manquais jamais de sourire en repensant à ce malentendu poétique.

"Beaucoup d'indices fixent un marsunissage
marron clair, au travers un brouillard atmosphé-
rique."
p.41

"... qu'un cabinet d'ingénieurs
modulables eût adapté aux temps nouveaux,"
p.33

C'était peut-être ça la poésie administrative. Demain je rédige ma lettre de motivation pour le cabinet d'ingénieurs modulables de la filiale de la Ratp. Objectif : Plan de déplacements entreprises PDE, en luge ou en biscotte magnétique. Je délire car je reporte.

Ps on/elle a écrit Gary Cooper ne lisait pas de livres.
"De temps en temps, un brun descend aux lavabos pour
se recoiffer."
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5 février 2007 1 05 /02 /février /2007 22:53
OUF ! je suis tombée sur une conseillère intelligente et naturelle, en plus d'être jolie. C'est donc elle qui va me suivre et non celle qui m'a reçue la dernière fois, que j'ai vu passer avec une certaine peur *non pas elle, pas elle*. Ma conseillère m'a même trouvé une piste pour le financement de mon inscription. Je me sens en confiance et vais prendre ces entretiens mensuels comme du coatching d'Etat.

Ville Sud --
Je connais bien le trajet à l'aller, mais au retour, je me perds toujours vers les Invalides et dans les rues béantes de pouvoir et d'apparat : deux fois deux voies de circulation, deux files de stationnement, et sans compter les contre-allées. Je préfère le 6e, où tout ceci est rendu en petits squares, vers l'institut d'art et d'archéologie, de briques rouges, rue Michelet.

Bon le 15e j'ai du mal, je trouve que la plupart des gens ressemble à du café théâtre ou à des shadocks en veste à losanges.

A Saint-Michel, en arrivant par la Sorbonne : la descente et l'élan qui me ramènent vers ma rive populaire.

Je crève à Louis Blanc et remonte à pieds les buttes.

Je cherche --
-- partout le bouquin que je veux lire et que je ne retrouve pas.
Ville Est -- le parvis de la gare de Lyon est rendu aux piétons. Il est fonctionnel, pas très parisien dans les tons de revêtement et la forme que tout ça prend. Beau beau moment passé à écouter Willy Ronis commenter ses photos de montagne enneigées, de professeurs de ski, de traces dans la neige. WR dans une chaise roulante de la SNCF *il est né en 1910*, micro en main, à être gentiment poussé de panneau en panneau, pendant que les hauts parleurs suivent plus vite que le troupeau d'invités. Beau et étrange. Fraîcheur de ses souvenirs et de son expression.

-- je crois que c'est à ce moment-là que j'ai retrouvé le livre.
-- je traverse le parc pour écouter les débats sur le PDP, vu de l'extérieur. Par la petite entrée, Montmartre est dans l'axe ; je descends alors qu'il fait déjà un peu nuit.
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